lundi 17 septembre 2012

Z

Me voilà que je dors tout en éprouvant un profond dégoût du sommeil. Je dors et dehors comme en dedans c'est la guerre. Non, en fait, dehors c'est la guerre et en dedans c'est les restes. D'hier à aujourd'hui, l'apparence est aussi chaotique, désertique, pathétique. Je sens le cycle de débris tourner en moi comme une spirale infernale. Ça m'étourdit comme à l'approche éminente d'un hélicoptère. Il n'y a pas de paix d'esprit quand celui-ci est étourdi. J'ai bien besoin d'un vertige. C'est paisible, le vertige. J'ai besoin de contempler la guerre sous toutes les perspectives pour ne plus la subir. Après tout, je ne suis d'avance qu'un pauvre dommage, conséquence collatéral du plus grand des conflits. J'ai besoin de m'élever, de m'ennuager encore et encore, de m'abreuver de la condensation qui m'approchera de l'immortalité. De là-haut, peut-être que je comprendrai tout le bien qu'il y a à dormir. Z.

vendredi 14 septembre 2012

La lancée

Personnellement, je ne suis personne. Je tente de frayer mon propre chemin au travers de mon inidentité. Je ne sais ce qu'il m'en coûtera. Chers aimés de la percée, je vous invite à penser au vide que laissera mon souffle. Entrez, prenez siège et soulevez-le au dessus de vos bras qu'on le voit bien!
Être malade, j'aurai servi, dans toute cette flambée, l’immolation sur un plateau. L'argent sur le dessus parce que voilà son maître. J'essaie d'en écrire le texte.
Et je reste, festoyant ma victoire sur le silence. S'il est lancé, du moins. De rien, plus jamais je ne serai.
Juré. Sacré. Tabarnack.